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Je n'ai pas trop envie de me lancer dans un truc super détaillé pour tous les concerts. Juste une chose, The Arcade Fire a clôturé le festival, ce fut comme un orgasme . A repenser au week end, je me dis que le reste fut bien fade, tellement les canadiens furent impressionnants et inoubliables. Comme si les 2 premiers jours ne furent qu'une mise en bouche. Au delà de mon enthousiasme de fan débile, je peux assurer sans trop d'hésitation que The Arcade Fire aux Eurockéennes 2007 est dans mon Top 10 de all time favorites.

Pourquoi ?

Parce que je n'avais encore jamais vu autant de gens les bras levés, sous la pluie batante (qui pour le coup fut une bénédiction tellement c'était approprié avec l'ambiance du moment), à hurler tout ce qu'ils pouvaient. Je n'y croyais tout simplement pas : il fallait voir comme la foule était possédée, notamment sur le dernier titre (Wake Up). A l'écoute de Funeral, je me disais que je l'adorais car il me donnait envie de hurler dans un bus bondé, apparemment je n'étais pas le seul à ressentir un tel sentiment d'extase.
Rarement en festival, j'ai vu un public si enthousiaste, en osmose totale avec ce groupe fédérateur que l'on peut aujourd'hui considérer comme l'un des plus importants du moment. D'ailleurs, de l'aveu même du groupe, le public fut l'un des meilleurs pour lequel ils jouèrent. Régine "le vélociraptor" Chassagne en pleurait presque, se prenant la tête dans les bras comme si elle n'y croyait pas : le charme de ce groupe réside aussi dans le fait qu'il donne l'impression de ne pas encore réaliser ce qui leur arrive.

Constat enthousiaste n'est-ce pas ? Et pourtant, je n'y croyais pas vraiment. J'étais toujours aussi amer de ne pas les avoir vu avant, dans une petite salle (encore et toujours le regret de ce concert manqué au nouveau casino en mars 2005, à cause d'une grève nationale de la SNCF). Je me disais que de toute façon, ça serait trop grand et que de les voir seulement maintenant ne serait même pas une consolation. J'étais persuadé que le côté tentaculaire et passif des open airs allait ôter tout ce que j'avais lu sur le côté hors du commun du groupe en live.

Technikart a écrit un article il y a peu expliquant pourquoi Arcade Fire sera le plus grand groupe de rock des années 2000 (entendez le plus mainstream), expliquant comment, ils rempliront d'ici peu les stades. Après hier soir, je me dis qu'ils n'ont pas tort. Même si le succès est tout de même particulièrement impressionnant en France, assez friande de ce genre de musique grandiloquente (Jeff Buckley, pour le positif, Muse pour le négatif, rangez Arcade Fire où vous voulez).

Pour ce qui est de la performance à proprement parlé, ils furent toujours aussi énergiques. Avec cette tournée marathon, je me demande comment ils font pour avoir encore ces étincelles dans les yeux.
La setlist fut quasi un sans faute. Je n'en revenais pas lorsque débutèrent Neighborhood #1, Haiti, Antichrist TV Blues ou In the Back Seat. On a aussi eu droit à pas mal de titres du dernier album.

Dernière chose : je les revois dans 3 semaines, j'appréhende un peu tellement ce fut fantastique, à tout point de vue (public, show). J'avais lu aussi pas mal de truc sur "la première fois" toujours incroyable puis les autres fois un peu moins. On verra bien.