Au delà des très bons CDS que le groupe originaire de Valence a pu nous livrer, Dionysos est un groupe qui ne s'écoute pas mais qui se vit, sur scène. Tout amateur de pop-rock français se doit de les voir au moins une fois dans sa vie. Si ils ont la réputation de meilleur groupe scénique français, ce n'est pas pour rien ! Surtout que vous n'avez aucune excuse car on ne peut pas dire que Dionysos ne tourne pas beaucoup : ils ne font que ça !
Pour ma part, c'était la deuxième fois que je les voyais, la première ayant aussi été dans un énorme festival à savoir de Paléo festival de Nyon en Suisse où je vais chaque année depuis l'age de 4 ans.
Ils m'avaient subjugué la première fois et je dois dire qu'ils ne m'ont pas déçu à Belfort.
Tout d'abord, le groupe a tout pour plaire à tout le monde. Les filles admireront Mathias, le chanteur, pour son humour et ses mimiques totalement loufoques, et le guitariste et le batteur pour leurs physiques de rêve (c'est ce que j'ai pu en tout cas entendre de certaines de mes compatriotes féminines...). Et puis, il y a Babet, la violoncelliste, que Mathias qualifie lui-même de "plus petite violoncelliste mignonnette au monde" et qui est vraiment charmante notamment grâce à son sourire...
Mais au delà des futiles apparences physiques, il y a surtout un groupe dont la cohésion scénique est parfaite et dont on voit qu'ils s'éclatent littéralement. De toute façon, après avoir vu une foulée de concert, j'ai remarqué que quand le groupe prend son pied, la performance n'est jamais mauvaise et le public en redemande.
C'est impressionnant car on pourrait croire qu'après 10 ans de tournée non-stop Dionysos se serait lassé. Pas du tout ! Ils sont tels des poissons dans l'eau et le fait de sortir de nouveaux cds n'est qu'un prétexte pour continuer à tourner.
Pour en revenir au concert de Belfort, il y avait une foule immense car, comme au Paléo, la nouvelle sensation rock française était programmée sur la grande scène. Pourquoi ? Car Mathias possède un petit truc pour laisser à tout jamais son empreinte dans le coeur du public : il slam dans la foule... Et alors, me direz vous, il est pas le seul, y en a plein qui font ça aussi ! Oui, sauf qu'ici c'est très spécial puisque le chanteur traverse toute la masse en se faisant porter. Imaginez ! Un gars parcourant au moins 50 mètres porté tout le long par la foule en délire : il est parti de la scène pour arriver à la "tour" où l'on contrôle les lumières et le son. Je ne sais pas si vous voyez mais la distance est immense en slammant mais cela n'arrête pas le chanteur. Rien que pour ça, on se doit de voir Dionysos. A noter qu'il avait fait le même numéro au Paléo.
Mais, au delà de tout ce folklore, Dionysos s'est considérablement amélioré musicalement parlant. Les chansons ont évolué et le groupe a trouvé de nouveaux arrangements, subtiles qui ajoutent encore une autre dimension aux hits tels "Song for a Jedi" ou "Don Diego 2000". D'ailleurs, la venue d'un nouveau membre est nécessaire pour l'interprétation de certaines chansons. Il n'a cependant pas été présenté et est resté discret.
Une autre empreinte propre au Dieu de la fête et du vin est le fait qu'il joue toujours pour clore le concert une reprise. A Nyon c'était Dutronc, à Belfort, on a eu droit à Léo Ferré.
Encore un concert phénoménale, ils ont accompli leur rôle et ont même accepté qu'un mini film plaidant la cause des intermittents soit diffusé au milieu du show.
Dionysos n'est donc plus un petit groupe sympa mais véritablement un des nouveaux dinosaures de la musique française sur qui on se doit de compter.
Rendez vous sur scène les gars et ne changez rien, vous êtes parfaits.
PJ
Cd : Dionysos - Western Sous La Neige/Haiku