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C’est une grande histoire d’amour entre I Am et moi…
Eh oui, l’école du micro d’argent fut tout simplement le premier cd que j’acheta, il y a de ça 6 ans !
J’appris grâce à eux beaucoup de nouveau mots (si, si !!) et ne cessa de répéter pendant un temps que « l’enfer c’était les autres ». Je croyais que c’était une invention de génie du groupe et ce n’est que bien longtemps après que je découvris qui en était le véritable auteur !
Bref, vous vous en doutez, j’attendais le nouvel album comme un petit gosse attend d’ouvrir ses cadeaux de Noel et je ne me fis pas prier pour aller l’acheter le jour de sa sortie, dans cette belle édition limitée.

Première chose à préciser cet album est totalement différent de son prédécesseur. I am a évolué, changé de son, peut-être un peu plus américain. La première écoute est difficile, voire décevante. On s’attend à retrouver cette « patte » I am.
Tout d’abord : Freeman. Présent sur uniquement 1 chanson dans le dernier, chante ici sur toutes les chansons ! Non pas que sa voix soit chiante mais parfois on aimerait bien retrouver uniquement le tandem Akhenaton/Surikn. Et puis, Akhenaton ne zozote plus ! Quoiqu’on en dise, c’est un détail de marque !!!
Trêve de plaisanterie. Cette album est tout simplement une tuerie ! Surtout au niveau des lyrics toujours aussi poussés, profonds et imagés. Il n’y a qu’à faire la différence entre les français et les américains sur Noble Art, chanson maintenant connue de tous. Pendant que nos compères du Wu Tang se vantent sur combien de meufs ils vont baiser sur la tour Eiffel, les marseillais, eux, sortent des choses concrètes, en rapport avec les problème actuel. Heureusement, Beyoncé sur Bienvenue chante en français (!) et est totalement en adéquation avec « l’esprit » de la chanson.

Oui, I am devrait définitivement être considéré comme pièce du patrimoine musical français (je ne sais pas si ça leur plairait) tant leurs paroles sont importantes et châtiées. I am est nettement au dessus de tous ces autres rappeurs en carton (appart assassin), ne se souciant pas de dire combien d’homme ils ont poignardé mais plutôt de dénoncer la situation des femmes en France ou l’épineux problème Palestinien. Là où certains sont vulgaires, I am trouve les mots justes pour décrire les situations et nous les faire comprendre.
Le groupe a donc changé de style, de vibe mais finalement ce n’est pas pour déplaire. Ils durent choisir entre plus de 60 chansons enregistrées et, au total, n’en ont retenu que 18, ayant toute leur charme et leur style.

Mention spéciale tout de même à Aussi loin que l’horizon, Stratégie d’un pion et Ici et ailleurs.
On peut aussi saluer les efforts faits pour la pochette, surtout celle du digipack, édition limitée. Le groupe déboursa même 20000 euros de sa poche pour mettre au point ce subtil mécanisme qui fait que la pochette apparaît au contact de la chaleur.
On peut aussi saluer le groupe pour les risques qu’ils prirent. Ils préférèrent en effet pouvoir rajouter une chanson et ne pas mettre de système anticopie, il y a plus de 79 min de musique sur le cd !!!!!

Incontestablement le meilleur album de rap français de cette année, loin devant les autres. On ne pourra pas faire mieux que l’école de micro d’argent mais on s’en rapproche tout de même !!! En espérant qu’I am n’attendra pas 6 autres années pour le prochain.

PJ (16/10/03)

 

 

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