JOUR 3

L'avant l'ouverture des portes fut nettement plus comateux... Un petit tour par ci, par là mais on se cantonne à cela. Les pieds sont fatigués. D'ailleurs ça sera un facteur essentiel au dimanche qui sera pour ma part beaucoup moins actif que les deux autres jours. L'option sieste à la plage s'est en effet ajouter à tout le bordel.

Les portes ouvraient donc à 14h30 mais Nosfell commençait à 16h00. On fait donc en sorte d'arriver pour le monsieur qui, comme d'hab, commence à la bourre (20 min). Le concert s'avère être décevant pour moi. Nosfell n'est pas fait pour les grandes salles et pour une demi heure. Impossible de rentrer dans son univers malgré ses efforts. Et puis il n'avait pas son emblématique guitare toute plate mais à la place une gratte électrique en bois sculpté absolument magnifique. Peut être a-t-il changé d'instrument. Dommage, j'aimais bien le son de l'autre. Mais passons. Je ne suis pas resté pendant tout le concert à cause de cette petite déception. Mais bon, hier compense toutes les mauvaises prestations du monde.

Je vais donc voir The Killers et je m'en retourner pratiquement aussitôt. C'était mou et je ne suis de toute façon pas fan de leur musique synthétisée. J'arrive pour Somebody told me, cool. Je repars en me demandant ce qu'ils faisaient sur la grande scène...
Je vais donc à la Plage et arrive pour Tom Zé, un brésilien produisant un rock influencé par la musique de chez lui... Le concert est drôle, il nous parle dans un dialecte franco-anglo-portugesh somme toute assez compréhensible. Le public est disparate mais enjoué. Moi je suis assis, déjà. Finalement, sa musique n'est pas franchement superbe mais elle fait passer le temps. En parlant de celui ci, il est d'ailleurs temps d'aller rugir.

Le Tigre. Un des sommets des Eurocks, indéniablement. Comme le dise les reviews précédente, le set fut parfait. Je ne connaissais pas excessivement mais peu importe, le principal c'était de danser et de se marrer. Je regrettais cependant l'absence de batterie mais celle ci était compensé sans problème par l'énergie transmise par nos tigresses. Le concert fut d'un côté kitsch, avec leurs tenues Do It Yourself et leurs chorégraphies hilarantes. J'ai beaucoup apprécié le fait qu'elles se relaient pour chanter. Chacune avait sa voix particulière collant au morceau.
Eh oui, à noter aussi la venue en masse du public lesbien. Il ne fut pas rare de voir des mademoiselles se rouler des paluches, pour le plus grand plaisir de certains. Un concert très très sympa !

18h30. Et les jambes sont déjà lourdes. Mwarf. On va chercher des frites McCain censées être croquante en 2mn30. C'est faux. Heureusement, c'était gratuit. Direction la plage à nouveau. Pour Balkan Beat Box. Je croyais que c'était du rap mais nan. C'était une musique festive...des balkans, forcément - même si les monsieurs venaient des Stas Unis. En fait, on s'est couché sur le sable chaud. Une demi heure se sieste réparatrice. On entend au loin The Bravery débuter.

Le enième groupe new yorkais fut donc la surprise du jour. Vraiment. J'avais acheté leur premier ep à tout hasard et ça m'avait moyennement plus... Mais en concert, ce fut excellent notamment grâce au groupe qui n'était pas radin pour un sous. Au diable les barrières mises avec un public conquis, The Bravery est généreux dans les sourire, les paroles et les rappels ! En fait, on pourrait dire que là où les Killers se sont plantés magnifiquement, The Bravery a tout déchiré. Peut être que la différence de scène y est pour quelque chose... C'est pas pareil de jouer sur la grande scène ou la chapiteau. Sourire aux lèvres, on s'apperçoit qu'il est temps de se diriger vers la grande scène justement.

Car Sonic Youth va commencer. Autant le dire tout de suite, je ne connais pas grand chose à ce groupe mythique, appart l'avant dernier album un petit peu. Première chose troublante, Thurston Moore. Mais quel âge à ce gars au physique d'ado pré pubère ? On m'assure qu'il a le même âge que les autres, sauf que lui, il a la Sonic Youth. Mais c'est vraiment bizarre, on lui donnerait même pas 25 ans, dans la voix, dans les fringues, dans l'attitude.
D'autre part, je ne suis pas resté pendant tout le concert. En fait j'ai pas trop accroché. Leur premier final Noisy était marrant. Leur molestage en règle des instruments étaient curieux et rock n roll. La première fois est sympa à voir. Mais ils remirent ça 2 chansons plus tard. Et là, l'effet de surprise passé, c'est un tantinet lourd. Mais je ne connaissais vraiment pas assez la musique du groupe pour apprécier. Une prochaine fois peut être. Pour l'instant l'objectif est d'aller se placer stratégiquement pour les Allemands.

PArce que Kraftwerk, je les attendais au tournant.
Tout d'abord, il est bon de préciser que leur performance aux eurocks a de grande chance d'être leur avant dernière (ils jouaient le lendemain en Suisse, et puis s'en va). N'oublions pas que depuis sa reformation (et le fantastique Tour de France), le groupe a été très avare en concert et je me demande encore comment les organisateurs ont réussi à les faire venir. Surement en contre partie d'un cachet assez juteux et de condition sine qua none, comme par exemple, l'absence TOTALE de caméras et photographes, tel que ça a été le cas.
Concernant le show à proprement parler, il fut sans conteste l'apogée des eurocks en ce qui me concerne.
Kraftwerk fut, avec les Chemicals, les seuls à disposer d'1h30, ce qui était encore trop peu au vu de leur performance qui d'habitude atteignent allègrement les 3h30... Mais bon, on fait avec ce qu'on a et on est tout de même reconnaissant au vu des durées des autres concerts...
Je peux comprendre que certains n'aient pas accroché plus que ça. C'est un trip dans lequel il faut être, dans lequel il faut aimé être, un peu comme la jeunesse sonique, mais en bien plus accru.
Les 4 membres arrivent comme d'habitude très classe. C'est marrant de voir leur tête avec des décennies en plus. Ils sont chacun rangé derrière leur laptop ainsi que des claviers pour certains et autres petits instruments magique de bidouillage. On pourrait croire comme ça qu'ils ne foutent rien mais chaque chanson était réellement joué en direct, seulement ils ne le montrent pas. On a la classe ou on l'a pas.
La setlist fut boulversante. On eu le droit à tout les plus grand titre avec comme summums, Tour de France (et Vitamin, j'étais tout fou), Autobahn (putain c'est mythique), Computer World et surtout We are the robots.
Le show était fait de son et lumière avec un énorme écran horizontale derrière le groupe, montrant un ensemble de vidéo collant parfaitement à l'athmosphère.
J'était tout devant. Je touchais la barrière. Tout ça pour dire, que de mon côté, l'ambiance dans le public était à l'image du concert : anthologique.
Après une heure de set, le rideau se referme et bien sur, l'énorme surprise (que je connaissais déjà) arrive. Normalement, c'est au bout de deux heures, ce qui ajoute encore plus à l'effet provoqué. La surprise donc, c'est la substitution des membres du groupes par des robots à leur effigie mais avec leur visage d'antant ! On a le droit bien sur à un WE ARE THE ROBOTS de folie.
Le rideau se referme. Le groupe revient. Ouf. Cette fois, exit les costards cravates, bonjour les combinaisons fluorescentes. LE dernier morceau est Music Non Stop, fantastique message à court et surtout à long terme. Le ton est dans les noir et vert fluo, la vidéo dans les tons marvel comics. J'ai pas envie que ça se finisse mais, proverbe à la con, toutes les bonnes choses ont une fin.
A l'image de la veille avec Nosfell et Ezekiel, je suis boulversifié par un concert boulversifiant. Je suis perché et je ne redescendrais pas avant la fin du festival...

La suite se passe finalement dans la fadeur la plus totale. Les potos veulent voir Louise Attaque, fait chier. Je reste avec eux trois chansons et puis je me casse. Je vais voir Amon Tobin, mais j'étais forcément pas trop dans le trip, me ressassant encore et encore les images vécues auparavant. Je me pose donc à mi chemin entre les deux concerts et comme ça ça me fait un featuring, LO vs AT. Je suis complètement crevé, j'attends TTC sans grande conviction.

Mon deuxième concert de TTC. Mais j'ai pas trop kiffé. D'abord parce qu'ils ont pas fait Rap Jeu. PAs cool. Ensuite parce que j'étais crevé et que l'ambiance me plaisait pas des masses, je parle du public. Je les avais vu au Paléo la première fois, c'était beaucoup mieux.

Je me rentre. Je passe devant Röyskopp au passage. Ca avait l'air énorme. Mais je n'ai plus la gnac. Je reste sur Kraftwerk.

Finalement on rentre au camping. Session joint/yatzee pendant une heure et demi et dodo parce que demain c'est la route du retour qui nous attend et forcément c'est plus long que l'aller. Les souvenirs se ressassent. On se dit que c'était encore un putain de festival avec une putain d'ambiance. Le camping est énorme, les gens sont énormes, les Eurocks sont énormes. Des étoiles plein la tête et qu'une conclusion : vivement l'année prochaine.