L'exact
opposé du disque ci-dessus.
Il est absolument impossible de ne pas se laisser entrainer par la tornade de
joie, de fraicheur, de solidarité engendrée par 24 hippies des
temps moderne ne jurant que par leurs robes et leurs instruments en tout genre.
Et ce qu'on perçoit grâce à une simple rondelle de plastique
n'en est que formidablement décuplé en live où le groupe
se réalise entièrement. On peut ainsi penser à un revival
du "White Gospel" tant prêché par les Beach Boys, à
la fausse innocence des Beatles ou encore à la grandiloquence assumée
de Mercury Rev, le tout dans un style on ne peut plus personnel. A mentionner
enfin l'avant dernière chanson, When the fool becomes the king, véritable
ode épique de 10 minutes laissant des traces à jamais. Un an d'âge
mais déjà essentiel.
Porcupine Tree - Lightbulb Sun (2000)
Un des
secrets les mieux gardé le la pop.
Originellement classé dans les bac de prog rock, le groupe de Steven
Wilson prit petit à petit un virage à 180° vers la pop de
qualité avec un an auparavant le très bon Stupid Dream et, ici,
Lightbulb Sun (dont la pochette est une des plus belle qu'il m'ait été
donné de voir). Au plus grand désarroi des fans du groupe, Wilson
tisse ici un univers qui lui est propre tout en nous en ouvrant généreusement
les portes. Et une fois qu'on y a mis ne serait-ce qu'une oreille, il est impossible
d'en partir. On se retrouve happé dans la chambre d'un malade qui n'a
pour unique soleil qu'une ampoule. Son désarroi (Feel So Low), ses rêves
(Last Chance to evacuate planet Earth), sa colère (Hatesong ) sont désormais
notre.
Jeff Buckley - Grace (1994)
Tom
McRae - Tom McRae (2000)
Premier
album du meilleur songwriter de sa génération.
On nage ici en plein désarroi. A travers une vision acerbe
de notre société et des sentiments qu'elle comprend (The Boy
with the bubble gun et son fameux "If songs could kill, this one's
for you", A and B song) , une voix absolument sublime
(Draw down the stars), des enchainements d'accords aussi simples qu'ingénieux
(Bloodless), le britannique tisse un univers absolument fascinant quoiqu'incroyablement
triste. Il n'est pas rare de se retrouver la larme à l'oeil, à
sombrer dans une mélancolie pas forcément salvatrice. A écouter
lorsqu'on est au plus bas et qu'on veut y rester.