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The Polyphonic Spree - Together we're heavy (2004)

L'exact opposé du disque ci-dessus.
Il est absolument impossible de ne pas se laisser entrainer par la tornade de joie, de fraicheur, de solidarité engendrée par 24 hippies des temps moderne ne jurant que par leurs robes et leurs instruments en tout genre. Et ce qu'on perçoit grâce à une simple rondelle de plastique n'en est que formidablement décuplé en live où le groupe se réalise entièrement. On peut ainsi penser à un revival du "White Gospel" tant prêché par les Beach Boys, à la fausse innocence des Beatles ou encore à la grandiloquence assumée de Mercury Rev, le tout dans un style on ne peut plus personnel. A mentionner enfin l'avant dernière chanson, When the fool becomes the king, véritable ode épique de 10 minutes laissant des traces à jamais. Un an d'âge mais déjà essentiel.

 

Porcupine Tree - Lightbulb Sun (2000)

Un des secrets les mieux gardé le la pop.
Originellement classé dans les bac de prog rock, le groupe de Steven Wilson prit petit à petit un virage à 180° vers la pop de qualité avec un an auparavant le très bon Stupid Dream et, ici, Lightbulb Sun (dont la pochette est une des plus belle qu'il m'ait été donné de voir). Au plus grand désarroi des fans du groupe, Wilson tisse ici un univers qui lui est propre tout en nous en ouvrant généreusement les portes. Et une fois qu'on y a mis ne serait-ce qu'une oreille, il est impossible d'en partir. On se retrouve happé dans la chambre d'un malade qui n'a pour unique soleil qu'une ampoule. Son désarroi (Feel So Low), ses rêves (Last Chance to evacuate planet Earth), sa colère (Hatesong ) sont désormais notre.

 

Jeff Buckley - Grace (1994)

 

Tom McRae - Tom McRae (2000)

Premier album du meilleur songwriter de sa génération.
On nage ici en plein désarroi. A travers une vision acerbe de notre société et des sentiments qu'elle comprend (The Boy with the bubble gun et son fameux "If songs could kill, this one's for you", A and B song) , une voix absolument sublime (Draw down the stars), des enchainements d'accords aussi simples qu'ingénieux (Bloodless), le britannique tisse un univers absolument fascinant quoiqu'incroyablement triste. Il n'est pas rare de se retrouver la larme à l'oeil, à sombrer dans une mélancolie pas forcément salvatrice. A écouter lorsqu'on est au plus bas et qu'on veut y rester.