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Il est pas très connu du grand public ce groupe...

Il eu un certain succès mais pas celui escompté. Par contre ce groupe ouvrit une brèche dans laquelle un certain groupe, The Doors, s'engouffra gaiement.
Ah ça oui ! On les connaît, l’impression d’alors était d’ailleurs un peu Jim Morrison superstar et Arthur Lee…inconnu !

Pourtant, ce « Forever Changes » est très bon mais comparé à la musique d’alors je le trouve très différent, peut-être trop différent…
En effet, ici on ne reconnaît pas la période 60’s, psychédélique (au mauvais sens du terme, avec ses solos en tout genre, interminables). Les chansons sont toutes étoffées de cuivres et les guitares sont plus espagnoles qu’électriques. En sorte cet album est une sorte d’Ovni dont le groupe n’est d’ailleurs pas vraiment sorti indemne. Arthur était en effet un véritable dictateur, il recherchait la perfection et les séances d’enregistrement furent intenses, voire épiques. On le constate parfaitement dans la réédition où les bonus sont en fait des enregistrements des sessions. On y entend, par exemple, pendant plus de 15 fois, Lee gueuler (c’est le mot) sur son pauvre guitariste qui ne s’exécutait pas parfaitement…

Autre point fort, les lyrics. Des passages tel “Sitting on the hillside, watching all the people die, I’ll feel much better on the other side” ne peuvent que coller parfaitement avec les mélodies. Bizarrement je trouve même que le psychédélisme absent de la musique se retrouve doublé dans les paroles, bref, les substances hallucinogènes étaient toujours à portée de main…

Après cet exploit, le groupe implosa et ne fit plus rien. C’est aussi une des raisons majeures qui expliquent que Love n’ait pas assez marqué l’histoire de la musique. Une espèce d’étoile filante...

Les Doors ont essayé d’effectuer un retour pathétique dernièrement. Apparemment Jim Morrison ne leur semblait pas indispensable. Bref, il devait leur manquer de l’argent. Les concerts ne firent pas du tout mouche et ils passèrent vraiment pour des mercenaires. Comiquement, on s’aperçoit que Love et surtout Arthur Lee a eu sa revanche puisque lui effectua l’année dernière un retour fracassant, acclamé par les critiques lors d’un concert mémorable en Angleterre (au Royal Albert Hall, je crois). Arthur Lee apparaissait plus en forme (et plus arrogant) que jamais et il a promis un nouvel album pour cette année. J’ai d’ailleurs lu une interview dans le NME où son interlocuteur n’était autre que Jack White affirmant être un de ses plus grands fans !
C’est là que je pris conscience du caractère de l’individu par le fait que ce dernier n’en avait rien à faire d’être admiré par la plus grande rock star du moment, il ne parlait que de lui en disant combien il était bon et combien les autres étaient mauvais.

Enfin peu importe tout cela (je sombre dans le People), « Forever Change » est à mon avis une œuvre majeure de l’époque et il apparaît toujours aussi novateur de nos jours, à écouter de toute urgence.

PJ (26/07/2003)

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