Everything Ends... - 12/06/07
Everything ends…
C'est avec cette référence à Six Feet Under que je vous écris ce dernier mail de Salamanque.
Il y a eu des hauts et des bas durant cette petite année à l'étranger, comme toujours. Mais à 3 jours de mon départ, il est clair les hauts l'emportent, m'ayant laissé des souvenirs plein la tête et des étoiles pleins les yeux.
D'abord les études… J'étais avant tout là pour ça, il se trouve que ce fut pour moi le principal point fort. Plus que jamais j'ai eu l'impression pendant cette année d'apprendre des choses qui vont me servir pour ma vie future. Tous ces cours et conférences sur l'Amérique Latine m'ont aussi renforcé dans mes futurs choix professionnels. En gros, je suis arrivé fortement intéressé par le sujet, je repars complètement mordu de tout ce qui touche de près ou de loin à cette région du globe dont on parle si peu en France.
Il y a aussi eu en vrac les Ducados Rubio (cigarettes), les Lahmajun (bouffe turque faite par des bulgares de ma rue), les palmeras rellenas (pâtisserie plus grasse, tu meurs) ou le Savor (bar latino) et puis bien sur les soirées et les fête en tous genre.
Mais ce qui fait la force de Salamanque en fait aussi sa faiblesse : c'est une ville de passage, y compris pour les Espagnols, a fortiori pour les ERASMUS. Depuis une semaine, tout le monde s'en va, tout le monde s'embrasse, fait la fête une dernière fois en pensant aux quelques mois passés dans ce monde à part, dirigé par les étudiants, et où tout est fait pour les satisfaire.
Car nous savons tous que même en revenant par la suite, la ville sera différente, toujours assaillie par une horde d'occidentaux, mais différente dans le sens où nous ne connaîtrons plus personne. Pendant 9 mois, une quarantaine de nations différentes se sont retrouvées ensemble et, malgré les "on se reverra", "je t'écrirais" et autres "tu es l'amant de ma vie", nous savons pertinemment que nous ne reverrons pas plus de 5 % des gens rencontrés.
C'est en accompagnant des copines à la station de bus que j'en suis rendu compte. Jusque là, les départs avaient été des "on se reverra", "que te vayas bien" etc. Mais le fait de voir les gens partir fait quelque chose, un petit pincement au coeur récurrent, qui s'estompera de plus en plus au fil des jours pour finalement se transformer en souvenirs plus ou moins vague avec un leitmotiv : c'était quand même bien hein !A ce propos, je tiens à remercier tous les amis qui ont fait le déplacement. Ca m'a fait énormément plaisir de vous faire découvrir mon monde et de vous voir même si ce n'était que pour 2 petits jours.
Hasta luego España. Rebonjour la France, tu m'as quand même beaucoup manqué…