C'est un peu comme si on m'avait donné un coup mais que celui-ci ne m'avait fait mal que quelques jours plus tard.

Plus je repense à ce concert et plus j'en frissone. Et plus je m'en veux d'avoir oublié une hypothétique setlist dont je ne sais toujours pas si l'existence était bien réelle. Une première du genre, sans doute due à la force du traumatisme.

Toujours est il que ce concert fut au delà de mes espérances, et j'en avais.

Tahiti 80 qui précéda fut immonde. Etape forcée qu'on pourrait comparer à une trop grosse emprise de l'alcool et l'obligation de vomir pour se sentir bien. Auditivement parlant.

Passons.

Et dire que Syd Matters sont des Français bordel.
Et dire que le guitariste est venu vendre ses lp à la fin du concert. Magie d'un groupe qui fait encore ses armes. Nucléaires.

Syd Matters fait chialer sur platine. Mais sur scène, c'est une autre histoire. Syd Matters explose et nous fait imploser.
Comme si la tristesse s'était transformé en joie. De jouer. D'être là. De faire plaisir. A moi en tout cas.

Putain, et puis cette version de Bones. Et de Motion. Et puis cet inédit incroyablement rock. Pour la première fois depuis 2003 et les White Stripes au transbo, j'ai regretté de ne pas avoir mon MD. Pour réécouter ce concert et vivre ces émotions tant et plus.

Mais tout ça est étrange. Car je n'ai pas l'impression d'avoir vécu le concert du siècle ou quelque chose du genre. En même temps, je suis franchement reconnaissant. Comme lorsqu'ils ont entammé Someday Sometimes : "to me it doesn't matter" qu'il chantait... Does it ?

PJ (06/05)