Une demi heure pour entrer - du à la découverte le jour précédent de quelques 150 passes de trois jours falsifiés. Conséquence : les gars à l'entrée sont dont très très lents car très attentifs. L'attente peut faire chier mais l'ambiance et l'effervescence compense allègrement.
Bref.
Premier concert, The Go! Team. J'étais conquis d'avance aimant beaucoup leur premier et seul opus à ce jour pour son côté foufou peu commun. Et bien celui-ci ressort à merveille sur scène ! La chanteuse se trémousse dans tous les sens, sa voix est hallucinante ! Elle fait participer le public. Le groupe sourit, il estclairement content d'être là, nous aussi (héhé) ! Vraiment une superbe mise en jambe.
Le vendredi sera vraiment la journée marathon. Aucune minute pour souffler si on veut voir tous les concerts. Aucun moment de répit. C'est finalement le principal reproche que je ferais, le nombre trop grand (!) des lives qui fait qu'on enchaine un peu le tout comme à l'usine. Contrairement à d'autres open air (Paléo) qui octroient encore largement 1h30 à tout artiste. Mais passons.
La suite est vraiment une si ce n'est La surprise des eurocks : Kaizers Orchestra ou des Scandinaves produisant un rock banqual très Tom Waitsien auquel s'ajoute une pincée de jazz manouche (c'était seulement leur 2ème performance en France). Le résultat est énorme du fait d'une présence scènique excellente. De plus, ils ont un vrai son à eux grâce à un (vrai) orgue omniprésent. Mention spéciale au clavier à la classe rare. KO se démène à coup de saut et de coups sur des barrils vides, on exulte.
On enchaine directement sur Bloc Party, qu'on préfère à Cocorosie dont je n'avais que très peu aimé l'album... Les Anglais sont fidèles à eux même, souriants et très communicants. Mais le concert fut plus que moyen à cause d'ingénieurs du son bidons, incapables de faire ressortir la lead guitare. Le son, du coup, est clairement pourri (il n'y a pas d'autre mot) et la déception se fait sentir... On part même avant la fin car le concert n'arrive pas à la cheville de celui vu à Lyon quelques mois auparavant qui avait été anthologique. Dommage.
On se place pour Josh Home et sa bande qui arrive sous les acclamations avec son groupe, les Queens of the Stone Age (ce nom !). Le Josh je l'avais déjà vu en photo, j'avais déjà lu ses propos etc. mais je dois bien dire que de le voir en vrai m'a retourné. Ce gars là est un mastodonte, un géant que dis-je un ogre ! Un parfait produit américain à la présence ravageuse et aux répliques cultes du genre : Is everybody high or is it just me ? Du coup le concert qui suivra sera tout bonnement énorme (gargantuesque ?), un savant mélange des deux derniers albums distillés dans un tourbillon de guitare. Mention très spéciale à un finish sublime avec la chanson de mes rêves : A song for the death !!!! Un No One Knows apocaluptique d'une dizaine de minute cloture un show qui ne le fut pas moins. YEAH !
Bon après tout ça on n'en peut plus... On a trop faim et en passant devant le chapiteau, plein de bonne volonté, pour voir Emilie Simon, on se décourage devant la masse agglutinée là dessous. Tampis, on fait le sacrifice (que je regrette après coup). Un kébab contre un concert, le marché est fourbe mais compréhensible. Après ça et un petit sitting, on reprend du poil de la bête pour le concert que j'attendais le plus : Nine Inch Nails. Et j'avais beau en attendre énormément, ce connard de Reznor m'a cloué, il m'a foudroyé. Un des 3 meilleurs concerts des Eurocks.
Je m'explique. On a le droit aux meilleures chansons de dernier album ainsi qu'à une sorte de best of de qualité ! Un peu comme à Bercy quoi. Trent hypnothise tout le monde (même si il est devenu un peu bouffi, ce qui n'a rien à voir avec Robert hein) mais l'excellence du concert vient aussi des autres musiciens notamment du guitariste. J'ai en effet énormément apprécié l'autonomie laissée aux zicos qui prenaient aussi leur pied de leur côté en se balançant de l'eau (!) et en faisant valdinguer leur guitares... Et puis c'est aussi la première fois que j'assista ) une déterrioration (le mot est faible) du matériel en règle... Adieu les guitares, Adieu les fûts, place à l'impact, au marquage des esprits, place au show pour le show. On peut en penser ce qu'on veut, c'est quand même très classieux. Et puis y a eu Closer et March of Pigs quoi. Moi j'étais littéralement tout fou. Ils ont enchainé à une vitesse incroyable d'ailleurs. Aucun répi.
Un concert proprement abassourdissant.On se remet difficilement. Pas d'Interpol pour nous (berk). On opte pour les Eagles of Death Metal. Et c'est apparemment le bon choix ! Bon, on ne s'est pas attardés non plus mais la musique produite était sympathique. Genre vieux rock sudiste américain. Et les gueules des gars du groupes aussi étaient énormes, notamment une batteuse look camioneuse à la frappe ravageuse. Il parait que Josh Home est arrivé aux futs par la suite et que le concert devint encore meilleur. Même si selon les spécialistes, Home n'était pas aussi bon que la précédente. Bref, cool de ce qu'on en a vu mais on est pas non plus rentré dans le truc... On préfère aller se poser au soundsystem.
Parlons en de ce Soundsystem. Bravo aux organisateurs qui ont su conserver un certain degré d'humanité que d'autres ont perdu (Paléo en tête, on ne peut pas être bon partout) et ils le prouvent avec cette antithèse de la grande scène. Très intimiste, des good vibes.
On arrive pendant le premier volet des chroniques de Bumcello (le groupe du violoncelliste et batteur de -M-) avec Stanley Beckford ! Je l'avais déjà vu au feu soundsystem de 2003 et le ptit vieux n'a pas changé ! Une énergie toujours aussi communicative ainsi qu'une voix toujours aussi caractéristique !On se dirige vers les Chemical Brothers. La grande scène s'est transformé en un vaste dance floor. Dommage que les DJs ne soient pas exceptionnels. Enfin c'est mon avis bien sur. Mais j'ai trouvé qu'ils ont trop enchainé les titres. Ils donnaient l'impression d'être des amateurs. Mon principal reproche est qu'ils ne maitrisent pas l'art des crescendo que j'affectionne tant (ils n'en ont peut être pas envie remarque). Du coup, les chanson s'enchainent dans la fadeur la plus totale. Déception.
On arrive 1/4 d'heure avant pour Bright Eyes, que j'attendais là aussi beaucoup. Disons les choses comme elles sont, le concert fut mauvais. Conor, que je voyais pour la première fois, donna l'impression d'en avoir rien à foutre. En même temps je peux comprendre. Avoir 40 minutes de concert, bof quoi.
Il n'y avait pas grand monde d'ailleurs.
Et puis c'était bizarre la façon dont il crachait tout le temps, dont il vomissait sa bière.
Les chansons furent jouer sans entreint et j'ai envie de dire sans âme. En même temps, en jouant la même chose tous les soirs. Je sais, je fais mon aigri mais pour le coup je fus vraiment désapointé. Il a décidé de jouer le muet, soit, je respecte. Mais il a vraiment déçu.
Montreux sera forcément mieux.On est rentré à la tente après ce concert. Electrelane n'était que dans une heure mais on n'avait pas trop le courage de rester. Conor nous a achevé. En résumé, ce fut un très bon jour malgré l'enchainement des concerts. NIN rules. Josh Home est un demi dieu.