Erika ne faisait pas de musculation... - 9/02/07

Ici, c'est le drame. Erika, la soeur de Doña Laeticia (le princesse) s'est suicidée il y a deux jours, alors qu'elle avait 31 ans et un enfant. Sans rire, c'est assez touchant de voir à quel point les Espagnols se sentent concernés par cette perte aussi subite qu'inattendue. Et ce peu importe l'âge.
Il faut dire que les Français ne connaissent pas vraiment le fait d'avoir un roi, et tout ce que cela entraine de péripéties. Ici, c'est bien simple, la famille royale vit en partie sur ce que reverse les contribuables. Ca peut nous sembler absolument aberrant (comme ça semble ici aberrant qu'un fonctionnaire français travaillant à l'EDF ne paye pas l'électricité) mais il existe une réelle relation d'amour entre le peuple et la couronne. Ce qui vient aussi en partie du rôle qu'a joué le roi pendant la transition démocratique en 1975.
Bref, toujours est il que cela fait depuis la une de pas mal de journaux (y compris les plus "sérieux") et nous avons eu droit pendant 48 heures à une couverture permanente de la part des chaines télévisées ibériques (et un numéro spécial d'AQUI HAY TOMATE). Et de voir les funérailles en direct avec la princesse enceinte de 6 mois (et accessoirement en larme) fut quelque chose d'assez touchant.

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Passons du coq à l'âne. Je me dois de vous confesser que j'ai repris une activité sportive (ça n'est pas très éthique, je le sais). Et pas n'importe laquelle puisque j'ai commencé ce matin la ... musculation.

Arrêtez de rire.

(non sérieux, arrêtez).

Ca faisait un bout de temps que j'en parlais, je ne sais pas combien de temps je tiendrais mais les faits sont là. Des courbatures partout, un effort sur humain pour monter trois marches et surtout les jambes qui flanchent après 2 minutes à pied. Et donc, après le judo, le ju jitsu, l'aviron, le tennis, le hockey sur glace, le baseball, je tente ce sport cher à mon homme politique favori : François Hollande. Pardon, Arnold Schwarzenegger. Ne pas confondre flamby et terminator.
M'étant inscrit avec la fac, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je me voyais déjà dans un club style dodgeball avec des pectoraux et des fesses rebondies partout. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis Jeanne Calment et Valérie Giscard d'Estaing respectivement sur un vélo et un tapis de sol (imaginez, juste pour rire). Après être allé demandé à Jeanne si elle n'était pas morte, je me rendis compte que j'avais en fait oublié de mettre mes lunettes. Et à vrai dire, je n'en avais pas vraiment besoin. Ca c'est pour l'anecdote.
Pour ce qui est des choses sérieux, je me suis concocté un petit programme béton (aha) avec des exercices pour toutes les parties du corps (sauf une hélas). Je ne sais pas ce que ça donnera, à vrai dire je m'en fout. Car en plus d'une remise en forme physique, ça m'apprend aussi à aller au delà de mes idées reçues (et là c'est gagné car il n'y avait pas vraiment de Chuck Norris). Et puis si ça peut m'aider à me remettre en forme (et battre Sébastien aux 100 mètres) et à me faire perdre quelques kilos, pourquoi pas ?

Pour ce qui est de la musculation intellectuelle, c'est autrement plus intéressant. Rien à voir avec le premier semestre qui n'était pas franchement exaltant.
Au menu : Amérique Latine, puis Amérique du Sud, ainsi qu'Amérique Centrale pour accompagner le tout. En gros, j'étais venu pour ça, je suis servi. Salamanque est la meilleure université sur le sujet en Espagne, ainsi qu'à l'international (ça c'est les profs qu'ils le disent mais j'ai un contact en Argentine qui m'a dit la même chose !). C'est quand même assez fou d'avoir des professeurs ayant écrit je ne sais pas combien de livres (il est aussi fréquent d'étudier des théories d'universitaire "de la maison" comme on dit ici) et des textes à étudier provenant des publications de l'USAL (Universidad de Salamanca). Et donc, je suis comme un poisson dans l'eau, j'aime ce que j'étudie comme jamais et je me passionne. Il est clair que l'intérêt pour le continent m'est venu de mes origines, mais là c'est vraiment autre chose, ça va au delà. Et c'est tant mieux ! Prochaine étape : y aller.

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