"Cet email n'a pas de titre" (concept) - 2/03/07
Est ce que de s'enfoncer dans la routine est bon signe ? Est ce que d'en avoir conscience encore plus ?
LA ROUTINE si c'était ça le bonheur finalement ? HEIN ?Voilà une semaine que mon "chamboulement salmantin" s'est achevé, une semaine que mon frèro adoré et mon excellent pote sont partis, et avec eux un petit peu de ma vie en France et finalement de ma ROUTINE française. De les avoir fut génial, comme si ils découvraient enfin ce que je vivais par ici. Mais le fait de les voir partir amena indéniablement aussi son (petit) lot de tristesse mais surtout de questionnement : ma ROUTINE salmantine vaut elle ma ROUTINE française ? Et de conclure que non, 100 fois non.
Attention à ne pas tirer de conclusion hâtive : je n'ai pas dit que je n'aimais pas ma vie ici, je ne l'ai jamais dit car ce n'est pas le cas. Je dis juste que ces chères personnes m'ont rappelé combien ma vie française me plaisait. Et c'est comme si c'était une petite révolution dans ma tête. Car pour la première fois je me rends compte que l'herbe au final n'est peut être pas plus verte que ça ailleurs. Petit à petit je m'aperçois que le bouillon de culture dans lequel je suis en permanence là bas me manque ici. Et que l'alcool c'est sympa mais sans plus. Car les soirées sont bel et bien une routine.
Une étude sociologique de l'université a révélé qu'en moyenne les étudiants ERASMUS sortaient 4 fois par semaine ! Un dicton local nous surnomme les ORGASMUS. Et Salamanque est une des villes en Espagne (en Europe ?) avec la plus grosse proportion de bar pour sa population. Clairement la fête est une affaire qui marche. Et loin de moi l'idée de cracher dans la soupe, c'est juste que je pense que moins c'est mieux ! Résultat : après une semaine et demi d'alcool et de rire et de souvenirs mémorables, je fais une purge.
J'ai donc eu un petit coup de blues après le départ de mes deux compères, vous l'aurez compris. Ce que j'ai écrit en dessus est finalement le résultat de ma réflexion sur pourquoi j'étais si triste sur le coup (ça n'a duré qu'un soir). Mais mon périple continue.