TOMA YA!!!! (traduction = prend toi ça !) - 14/04/07
Je commence à me dire que je connais mieux l'Espagne que la France. En tout cas d'un point de vue touristique ! Après la Castille, l'Extrémadure, la Catalogne (il y a un petit bout de temps) et Madrid, je reviens d'un voyage de 5 jours en Andalousie. Si je devais résumer ces vacances en 1 mot, ce serait (pour faire dans le commun) époustouflant.
D'aller dans le Sud du pays a rendu mon coeur léger (carrément).
Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, l'Espagne étant tellement différente selon l'endroit (culturellement, géographiquement, climatiquement). Entre le Pays Basque, la Galicie, la Castille, la Catalogne et ... l'Andalousie, il y a un monde.
Je ne savais pas à quoi m'attendre et je me suis retrouvé dans un monde métissé, mélangé entre la culture arabe et la culture espagnole, très ouvert, alternatif, et respirant une certaine joie de vivre qu'on ne retrouve pas partout. C'est très difficile à expliquer, mais on sent des espèces de good vibes spéciales, propres à l'endroit, et ce surtout à Grenade.
Grenade est la deuxième ville étudiante du pays après (devinez) Salamanque. Et pourtant les deux villes n'ont strictement rien à voir du fait notamment que les étudiants ne sont pas la principale source de revenu de la ville (c'est le tourisme) et que tout ne leur est donc pas dédié, loin de là. Si en plus on prend en compte la proximité des stations de ski (la fameuse Sierra Nevada), et l'héritage culturel de la ville (les Maures présents du VIIIème au XVème), on comprend pourquoi malgré la forte présence des étudiants, l'esprit de la ville est si différent. Tout est plus divers, plus éclectique, des magasins aux monuments, des quartiers à la nourriture.
Je ne suis resté que 2 jours dans cette petite grande ville (250 000 habitants dont 70 000 étudiants) mais je m'y suis senti franchement bien, à me promener dans le quartier de l'Albaycin, cette coline imprégnée de la culture gitane et arabe, avec des places un peu partout et où règne une paix assez impressionnante. A croire que rien ne peut troubler la vie de ses habitants, condamnés à rester éveillés autour d'un verre jusqu'à très tard le soi et à savourer la vie un peu plus chaque jour.
J'ai aussi eu le loisir de visiter l'Alhambra, ce palais archi connu dans le monde entier (je ne m'y attarderai pas). J'en ai franchement pris plein les yeux (et mon appareil photo plein l'objectif) et de se lever à 6h00 du matin pour aller faire la queue pendant 3 heures valait vraiment le coup.
Grenade est avant tout connu pour l'Alhambra (certains ne viennent d'ailleurs que pour ça) mais c'est injuste : la ville à elle seule vaut le coup d'y venir. L'Alhambra devrait être la cerise sur le gâteau et non l'inverse ! Les arbres sont partout, les petits parcs aussi. Des places, une rivière, de la chaleur toute l'année, Grenade a tout du paradis sur terre ! Je suis CONQUIS et je rêve d'y retourner pour une période bien plus longue (je garde cette idée dans un petit coin de ma tête).
Après Grenade la belle, les copains et moi avons fait un petit détour par la mer (Motril). Malgré le temps tout pourri, ce fut là encore vivifiant de ressentir l'iode. Puis direction Séville pour 3 jours.Séville est beaucoup plus grande (troisième ville d'Espagne avec Valence, 700 000 habitants) mais possède tout de même beaucoup de charme. Point de vue paix et calme, ça n'est pas vraiment ça mais la ville a un atout indéniable : ses innombrables parcs, et notamment le Parc Maria Luisa, immense, la campagne dans la ville, avec une diversité de plante hallucinante. Des palmiers, des couleurs partout et puis des odeurs inoubliables (orangers, et puis pleins d'autres trucs que je ne connais pas). Je ne m'attendais vraiment à rien. On m'avait tellement rabâché l'insécurité de la ville que je m'étais fait l'idée d'une ville un peu salle, polluée et pas vraiment sympa. Ce fut en réalité tout l'inverse. Pas mal de grandiloquence avec les restes de l'expo universelles de 92 (la plaza España relève même du kitsch), beaucoup d'histoire et puis encore et surtout toutes ces fleurs et ces arbres partout.
Bien sur, nous sommes allés voir du Flamenco (le titre de cet email, vient d'ailleurs du TOMA YA lancé fréquemment par le chanteur lorsque la danseuse s'emballe), nous avons mangé du poisson fris et nous avons visités. De vrais bons touristes au paradis des touristes ! Et pour une grande ville, Séville est très humaine. Je m'y verrai bien, là encore.
Le temps fut tout pourri, plein de pluie mais ça n'a pas réussi à nous gâcher le voyage. Et je reviens malgré tout avec du soleil plein la tête, et la volonté certaine d'y retourner. Grenade et surtout ma balade dans l'Albaycin fut le point culminant pour l'instant de tous mes voyages. A regretter de ne pas y être allé étudier (il y avait des échanges possibles). Mais la fac est spécialisée dans le monde arabe, très intéressant, mais qui ne m'intéresse pas vraiment comparé à l'Amérique Latine. La vie est une question de priorité n'est ce pas ? Sauf que Grenade est devenue une nouvelle priorité que je ne suis pas prêt d'oublier.