Après avoir visité le fort de Belfort et le lion de Belfort (c'est quand même pas très charmant comme ville), mangé de la pastèque et avoir bu un coup à l'Angelo (spéciale dédicace à William), on enchaina sur le deuxième jour des eurocks qui s'annonçait dans ma tête comme nettement moins réjouissant du point de vue programmation que la veille...

Tout commence avec CAKE. Il ne fait aucun doute à la vue d'un précédent écrit que je suis un peu beaucoup fan (troisième fois en moins d'un an). J'étais conquis d'avance. C'était drôle de chanter à tue tête les chansons, merci la bière et le pastis. Bon, Air France avait pommé la guitare folk du lead singer, un grand nombre de leur répertoire se vit donc amputé vu que celle ci est essentielle (elle a un son unique). Boaf, finalement c'était pas plus mal, ça nous a permis d'avoir un set orienté country. Comme d'hab, le chanteur fait participer la foule. Comme d'hab sur Satan is my motor et No phone. Pas le meilleur des concerts d'un groupe fidèle à lui même mais très sympa et parfait en introduction.
Tiens d'ailleurs une petite anecdote sur CAKE. Grâce à Phosphore (le magazine), on a pu aller backstage à la pseudo conférence de presse (en fait c'était plus un dialogue sympa) et rencontrer le groupe. Ils sont aussi cools sur scène qu'en dehors. Et j'ai pu dire combien j'aurais espéré qu'il joue Rock'n'roll Lifestyle... Mais ils ne l'ont jouer que trois fois depuis le début de la tournée... Enfin bref, c'était juste très sympa de voir un peu l'envers du décors.

Du coup cette rencontre aussi inopinée que sympa a duré environ 3/4 d'heure. On a donc zappé The National. Dommage. Mais la vie est une question de priorité.

Amadou & Mariam, c'était marrant. En fait on est juste passé devant vite fait. Tout comme Bonnie Prince Billy que de toute façon je ne connais pas... Et puis la loggia j'aimais pas trop comme scène.

Bon, on va se placer pour Ghinzu. Encore une fois, j'affectionne beaucoup ce groupe sur disque... c'est pas nouveau. Mais la palme de la déception leur revient. Quel concert pourri. C'était mou du genoux notamment à cause de leur manque de présence scènique totale. Ils avaient beau gesticuler, rien n'y faisait, il n'avait juste pas le truc qu'avait un Kaizers Orchestra par exemple... Et puis c'est triste qu'ils soient obligé de jouer les tubes des autres pour faire bouger un tant soit peu un public conquis d'avance (je l'étais aussi). Joli massacrage en règle de Purple Rain. On est loin des débuts de la tournée. Parce que Ghinzu a pris de la bouteille, ils ont pris confiance en eux mais trop apparemment.
Le plus cocace restait quand même l'Est Républicain qui a qualifié leur prestation de meilleure des trois jours... Remarque, Cali était deuxième...

Le talent était vraiment ailleurs en ce samedi. Sous le chapiteau à vrai dire. NOSFELL & Ez3kiel. Tout simplement un des trois meilleurs concerts du week end. Quelle prestation ! Quelle classe ! Quel talent ! Le set dura une heure, plus dix minutes d'ovation qu'il ne m'a pas été donné de revoir durant le festival. Et c'était largement mérité.
Le set fut à l'image des artistes. En plus d'une collaboration unique, il y avait une mise en scène spéciale pour l'occasion. Chacun était au départ caché par une bande blanche. Puis au fur et à mesure, ils apparaissaient. Nosfell en premier...
Du point de vue des chansons jouées, ce fut équilibré. On aurait pu penser à la réunion d'artistes dont l'alchimie ne pouvait pas prendre. Tu parles. LA complémentarité était phénoménale, comme si ils avaient joué ensemble toute leur vie. Les chansons de Nosfell avec la patte d'Ezekiel prenait une dimension que même son auteur n'avait du espérer. Et puis il y a eu cette reprise : I'm afraid of americans (sur Earthling) de Bowie. La chanson fut transcendée, le côté électro remplacé par des guitares plus grosses encore que sur l'original, la grosse voix de Nosfell s'appropria totalement la chanson. Une reprise absolument sidérante, à l'image d'un concert que je ne suis vraiment pas prêt d'oublier.
J'espère qu'un boot ou voir mieux, un live officiel, émergera. Apparemment Couleur 3 a diffusé le tout. Et j'espère que MCM diffusera aussi le live. J'en suis encore tout boulversé.

Pfff... Comment se remettre d'un tel uppercut ? C'est difficile. On fait l'impasse sur Cali. C'est pas plus mal. A noter quand même que c'est le concert qui a eu le plus d'affluence avec Garbage. A noter aussi que Cali fait dans l'ersatz puisqu'il a lui aussi décidé de traverser la foule de haut en bas (Dionysos copyright). Bref.

23h45 : Bumcello, épisode 2, au chapiteau cette fois. On a assisté à la première heure qui fut vraiment très bien. Un certain Chocolate Genius a collaboré au début avec les deux trublions. Un black avec un incroyable feeling. Et puis vint Shusheela Raman qui mit tout le monde d'accord. De ce que j'en ai entendu, les accents furent surtout mis sur le premier album. Tant mieux ! Avec sa voix, l'anglo-indienne a elle aussi hypnotisé le chapiteau.

Puis vint Garbage. Bon perso, je les avais déjà vu du temps de 2.0. Ca m'a fait bizarre de réentendre ce que j'écoutais en 4ème. Y a plein de choses qui me sont revenus dans la gueule sans que je le demande. Sympa sans plus. Faut aimer. Mais ça se laissait écouter sans problème... Et puis y avait Shirley Manson, ça aide. Un set généreux du point de vue des tubes. Ils n'ont pas trop mis l'accent sur le dernier et c'est tant mieux. Enfin bref, c'est vite oublié.

Kasabian fut annulé. Chanteur malade. Dommage j'aurais bien aimé voir ce que ça donnait. Dommage surtout parce que du coup on a eu un trou d'une heure entre Garbage et Vitalic. Mais bon, le soudsystem était là. Toujours sympa d'aller se poser là bas.

On a aussi vu vite fait Dälek. Mais c'était vraiment trop sombre.

Bref Vitalic fut énormissime. Le public était fou. Et puis il y a eu Fanfare, mon chouchou, mon tube. J'étais comme en transe. Et puis lui au moins, il maitrise parfaitement l'art des crescendo. Ce qui fait que même sans le vouloir, on était obligé de bouger malgré des pieds complètement morts. Vraiment un des points forts de la soirée. Comme une fin en apothéose. Beaucoup de Ok Cowboy a été mixé. Bref, Vitalic est un très grand. Il l'a confirmé ce soir.

En résumé, le jour 2 valait le coup juste pour l'heure de Nosfell et Ezekiel. Mais en plus on a eu en bonus des concerts plus que sympa et puis cette rencontre en backstage qui m'a fait très plaisir. On est en plein dans les Eurocks. C'est le bonheur total.